Heureux concours de circonstances, au moment au Dominique de Villepin dit vouloir encourager les expérimentations en matière de télévision sur portable, la société française Dibcom annonce une levée de fond de 24,5 millions d’euros. C’est l’une des plus importantes opérations de capital-risque dans les technologies de l’information et de la communication, cette année, en France.
Producteur de puces permettant de recevoir la télévision en situation de mobilité, selon les normes DVB-Tet DVB-H, la start-up compte ainsi financer son développement en Asie et aux Etats-Unis où les marché décollent plus rapidement qu’en Europe.
Créée par d’anciens ingénieurs de Sagem il y a 5 ans, Dibcom a enregistré une perte de 4 millions d’euros en 2004 pour 8,5 millions d'euros de chiffre d’affaires.
Comme l’explique Olivier Chicheportiche de Silicon.fr, le marché de la télévision sur mobile est prometteur : « une étude menée en Allemagne par Nokia, premier fabricant mondial de mobiles et par Vodafone, premier opérateur mondial de téléphonie mobile, révèle que 80% des consommateurs attendent ce service et sont prêts à dépenser 12 euros par mois pour y accéder !
Une autre étude, récente, confirme ces prévisions optimistes. Selon le cabinet Informa Telecoms, en 2010 on comptera 124,8 millions d'utilisateurs pour ce service.
Selon l'auteur de ce rapport, la technologie DVB-H, soutenue et développée notamment en Europe représentera à cette date 60% du marché.
Les combinés capables de diffuser de la TV en direct s'écouleront à 83 millions d'exemplaires en 2010 contre 130.000 en 2005 ».
Sans réel concurrent pour le moment dans l’industrie mondiale des semi-conducteurs, Yannick Levy, Directeur Général de Dibcom, rêve d’introduire sa société au Nasdaq en 2007… juste avant le décollage de la télévision sur mobile.