Explications de texte pour TF1 devant les analystes financiers, au lendemain de la publication de résultats semestriels décevants. « Le 1er groupe de communication multi-support et plurimédia », tel qu’il se définit désormais, tente de faire oublier les faibles perspectives de croissance de son chiffre d’affaires publicitaire pour 2005.
Le discours vis-à-vis des investisseurs se veut résolument conquérant. Dans sa présentation, Patrick Le Lay a insisté sur 6 axes de développement, vecteurs de croissance pour son groupe :
- la chaîne Eurosport, avec de nouvelles déclinaisons éditoriales, linguistiques et internet de ses contenus ainsi que l’organisation d’événements sportifs
- Internet, par le renforcement des sites thématiques de e-tf1 (jeunesse, cinéma, sport, féminin) et l’accélération des déploiements de Téléshopping en matière de e-commerce
- la haute-définition, au travers de l’édition de chaînes comme TPS Star
- les développements à l’étranger
- la diversification de TF1 Publicité dans le Hors-média (street marketing, téléphonie, promotion, emailing), avec une « vision à 360 degrés » pour les annonceurs
- la VOD, avec le lancement d’une plate-forme de cinéma à la demande en novembre
Ce dernier axe est important car il doit permettre à TF1 de rattraper ses rivaux dans la pay-TV, Canal+ et France Telecom, qui disposent déjà respectivement de leurs plates-formes NetCiné et MaLigneTV.
TF1 Vidéo, TPS et e-tf1 pour la partie technologique seront associés dans ce nouveau service (cliquer sur l’image ci-dessus pour voir la slide de présentation). Mais ils devront compter sur l’aide de distributeurs, comme les fournisseurs d’accès internet haut-débit et les grands portails, pour toucher le plus large public.
Selon Patrick Le Lay, « il est certain que les esprits sont mûrs pour regarder également des films sur les nouveaux réseaux de distribution, internet ou la télé sur ADSL ». Le PDG ajoutant que son groupe détenait les droits de diffusion de « gros catalogues », notamment de grands studios américains. On pense bien sûr aux accords sur les droits TV signés récemment avec Warner aux dépends de France Télévisions.