J’en ai rêvé, Joost l’a fait… S’il est clairement un projet aujourd’hui qui concentre en lui tous les aspects de la télévision 2.0, c’est bien Joost : vidéos non linéaires et à terme linéaires, contenus hyper thématisés, services communautaires.
Joost (ex-Venice Project) est une plateforme de télévision à la demande gratuite sur PC, caractérisée par une distribution au travers des réseaux haut débit grâce à une technologie peer-to-peer héritée de ses devancières Kazaa et Skype.
Avec près de 80.000 bêta testeurs, Joost continue sa montée en charge et sera bientôt ouverte au grand public. Le lancement officiel devant intervenir en mai.
A l’occasion de la première édition parisienne du salon Ad Tech, dédié au marketing de l’Internet, Eric Clémenceau, Vice Président Publicité Europe de Joost, s’est exprimé publiquement sur l’état du projet.
Voici trois extraits vidéo de son intervention attrapés sur le vif avec mon N93. Dans les prochaines semaines, Eric devrait m’accorder une vraie interview, en face à face. Alors, n’hésitez pas d’ores et déjà à laisser les questions que vous désirez que je lui pose dans les commentaires en bas de note. Sachez qu’Eric est l’ancien Président de Turner Broadcasting France. C’est donc un homme de télé et un grand professionnel du marché publicitaire.
Premier extrait de l’intervention d’Eric Clémenceau au salon Ad Tech.
Le Vice Président Publicité de Joost développe d’abord les avantages économiques de la technologie P2P TV par rapport au streaming. Il explique ensuite en quoi Joost est un véritable média. Il insiste sur la sécurisation des contenus vidéo. Ces contenus seront uniquement produits par des professionnels. Des marques fortes comme MTV (groupe Viacom) et CNN seront distribuées sur la plateforme. On y trouvera aussi de nouveaux entrants, en tant qu’éditeurs de chaîne de télévision, comme les producteurs Endemol et Gong le spécialiste du manga.
Deuxième extrait de l’intervention d’Eric Clémenceau au salon Ad Tech.
Le patron Europe de Joost détaille son modèle économique, basé sur un partage de revenus avec les éditeurs de chaînes. A 90% ce sera du contenu gratuit financé par la publicité, mais il pourrait y avoir à terme du contenu payant autour d’événements comme la Coupe du Monde. Comme sur Internet, la publicité est interactive, mesurable et ciblée en fonction des profils des utilisateurs et des types de programmes. Les écrans pub, qui ne seront pas zappables contrairement à TiVo, ne devraient pas excéder 3 minutes par heure de télévision regardée sur l’ordinateur. Les formats publicitaires - autres que les traditionnels spots de pub vidéo d'avant programme - iront de la bannière insérée dans la vidéo, aux liens commerciaux vers les DVD ou livres à acheter ou vers le site e-commerce d’un annonceur. Après avoir « libéré la télévision », Joost ambitionne ni plus ni moins que de « libérer la publicité ».
Troisième extrait de l’intervention d’Eric Clémenceau au salon Ad Tech.
Lors de la séance de questions / réponses avec la salle, le VP Europe de Joost a expliqué la différence entre sa plateforme et les terminaux TiVo vendus aux Etats-Unis. Sur Joost, le rapport à la publicité est différent car il s’agit de télévision non-linéaire. Eric Clémenceau explique la position de Joost sur les contenus premium face au câble et au satellite, ainsi que l’avantage de l’interactivité avec les programmes. Il annonce aussi l’arrivée de chaînes TV live, donc linéaires, d’ici quelques mois en fonction des accords avec les diffuseurs.
Et vous croyez-vous à l’avenir de ce type de télévision interactive sur ordinateur, avec possibilité de chatter entre téléspectateurs et de commenter les programmes avec des textes ?
Quelles sont les questions que vous voudriez poser à Eric Clémenceau, Vice Président Publicité Europe de Joost ?